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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 1.djvu/527

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la statue de Westminster fut votée, comme l’expression fidèle et unanime des sentiments de la nation anglaise. Ces discours, que disent-ils ?

Lord Liverpool, premier ministre de la couronne, appelle Watt « un des hommes les plus extraordinaires auxquels l’Angleterre ait donné naissance, un des plus grands bienfaiteurs du genre humain. » Il déclare que « ses inventions ont augmenté d’une manière incalculable les ressources de son pays et même celles du monde entier. » Envisageant ensuite la question du côté politique : « J’ai vécu dans un temps, ajoute-t-il où le succès d’une guerre dépendait de la possibilité de pousser, sans retard, nos escadres hors des ports ; des vents contraires régnaient pendant des mois entiers, et anéantissaient de fond en comble les vues du gouvernement. Grâce à la machine à vapeur, de semblables difficultés ont à jamais disparu. »

« Portez, portez vos regards, » s’écrie sir Humphry Davy, « sur la métropole de ce puissant empire, sur nos villes, sur nos villages, sur nos arsenaux, sur nos manufactures ; examinez les cavités souterraines et les travaux exécutés à la surface du globe ; contemplez nos rivières, nos canaux, les mers qui baignent nos côtes ; partout vous trouverez l’empreinte des bienfaits éternels de ce grand homme. »

« Le génie que Watt a déployé dans ses admirables inventions, » dit encore l’illustre président de la Société royale, « a plus contribué à montrer l’utilité pratique des sciences, à agrandir la puissance de l’homme sur le monde matériel, à multiplier et à répandre les commo-