Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/125

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
117
MALUS.

Malus, le 13 de ce mois, courant toute la nuit dans une chaloupe non pontée à la recherche du général en chef, afin de recevoir ses ordres concernant le point où devait débarquer la division Desaix.

Le 17, Malus fut attaché à l’avant-garde de l’armée envahissante. Le 21 messidor au soir il campait sur la route de Rahmaniéh. À cette époque, le corps du génie n’avait ni matériel ni troupes ; aussi un officier de cette arme, isolé dans l’armée, était souvent dépourvu des objets les plus vulgaires. On en verra la preuve dans ces paroles que je tire textuellement de l’agenda : « Manquant de piquet pour attacher mon cheval, je le liai à ma jambe, je m’endormis et rêvai paisiblement aux plaisirs de l’Europe. » Le 25, il prit part au glorieux combat de Chebreys contre les Mameluks. Le 2 thermidor, à la bataille des Pyramides, il était dans un des bataillons carrés de l’aile droite, à côté du général Desaix.

Le 4 au matin, le capitaine Malus passait avec un détachement de carabiniers dans l’île de Raouda, reconnaissait la rive droite du Nil au Mekias et faisait passer sur la rive gauche les bateaux dont l’armée avait besoin pour traverser le fleuve ; le soir du même jour il accompagnait le général Dupuis, chargé de régler les conditions de la capitulation du Caire. Le 15 thermidor, il partit avec l’avant-garde du corps d’armée qui marchait contre Ibrahim Bey, campé à Belbeys, et prit une part très-active aux combats sérieux qui signalèrent cette expédition où plusieurs fautes militaires furent commises.

Plus tard, nous trouvons Malus accompagnant le général Regnier dans une reconnaissance qui avait pour