Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/277

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s’était accordée à n’en voir que 6 à 7, lui en offrent 40. La Voie lactée et les nébuleuses lui paraissent des assemblages d’une multitude d’étoiles que l’œil ne peut discerner.

Cet ouvrage renferme un historique détaillé de la découverte des satellites de Jupiter. Le premier soupçon de Galilée sur l’existence de ces satellites remonte au 8 janvier 1610.

Il explique les changements d’éclat que les satellites lui offrirent par l’influence d’une diaphanéité plus ou moins grande dans l’atmosphère de Jupiter ce qui, pour le dire en passant, eut donné à cette atmosphère des dimensions énormes et inadmissibles.

L’ouvrage se termine par l’annonce d’une découverte qu’il désirait vérifier, et qu’il donne, pour prendre date, sous la forme de logogriphe. Il s’agissait de la figure singulière de Saturne.

Voici l’ensemble des lettres dont se composait l’anagramme publié par Galilée :

smaismrmilmepoetalevmibvnenvgttaviras,

Ces lettres, arrangées dans un ordre convenable, signifiaient :

altissimvm planetam tergeninvm observavi.

Kepler, qui n’était arrêté par aucun problème, quelque difficile qu’il fût, chercha avec opiniâtreté ce que pouvait renfermer l’anagramme de Galilée, et finit par en déduire un vers latin très-peu orthodoxe, grammaticalement par-