Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/374

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terre où il s'occupa sans relâche de la rédaction de son voyage et d'une foule d’autres recherches importantes,

Le désir de lever les scrupules d'Hévélius sur les observations faites avec des instruments divisés, armés de pinnules télescopiques (lunettes) au lieu de pinnules ordinaires, le conduisit à Danzig où il eut une conférence avec l’astronome polonais. Il avait alors vingt-trois ans. Il parcourut ensuite l'Allemagne, l'Italie, la France, laissant partout le souvenir d'un homme aimable et d'une rare intelligence. De retour en Angleterre, il reprit avec ardeur le cours de ses travaux. Il se maria en 1682.

Un Mémoire, qu'il avait publié sur la déclinaison de l'aiguille aimantée, fit naître le désir de soumettre la théorie nouvelle à l'épreuve d'expériences décisives. Le gouvernement lui confia le commandement d’un navire avec lequel il quitta les côtes d'Angleterre, le 3 novembre 1696. Mais quelques accidents de navigation et l'insubordination du commandant en second, le forcèrent de rentrer au commencement de juillet 1699, avant d'avoir accompli totalement sa mission. L'autorité cassa le lieutenant, et Halley repartit au mois de septembre 1699. Il poussa ses investigations dans l'Atlantique jusqu'au moment où des barrières de glaces l’arrêtèrent au degré de latitude australe. Son retour en Angleterre eut lieu le 18 septembre 1700. On remarqua, avec une juste surprise, que pendant un voyage si long et dans des climats si divers, il n'avait pas perdu un seul homme de son équipage,

Parmi les travaux du capitaine Halley (car il porta quelque temps ce nom), nous pourrions citer une carte des côtes de la Manche qu'il exécuta avec toute l'exac-