Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/389

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« Lacaille, dit Bailly, était froid et réservé avec ceux qu’il connaissait peu, mais doux, simple, égal et familier dans le commerce de l’amitié. C’est là que, dépouillant l’extérieur grave qu’il avait en public, il se livrait à une joie paisible et honnête ; alors son front brillait de la sérénité de son âme. »

Ces détails intimes expliquent parfaitement cette phrase de Bailly : « Je n’ai jamais eu de jours plus doux que ceux que j’ai passés avec Lacaille. »

Maraldi, l’ami et l’exécuteur testamentaire du célèbre académicien, reconnut d’abord avec surprise qu’il ne laissait pas de fortune, mais bientôt cette circonstance s’expliqua. Le grand astronome avait consacré le surplus de ses revenus sur ses dépenses, c’est-à-dire la presque totalité de ses revenus, à acquitter des dettes que son père avait laissées en mourant. Un pareil fait n’a pas besoin de commentaires. On voit que Lacaille savait pratiquer la vertu, et qu’elle n’était pas à ses yeux un vain mot.


HERSCHEL

William Herschel, un des plus grands astronomes de tous les temps et de tous les pays, naquit à Hanovre, le 15 novembre 1738. Le nom d’Herschel est devenu trop illustre pour qu’on ait négligé de chercher, en remontant la chaîne des temps, dans quelle position sociale se trouvaient les familles qui l’ont porté. La juste curiosité que le monde savant avait montrée à ce sujet, n’a pu être