Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/458

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ces intéressantes découvertes ont été récompensées à plusieurs reprises, par la médaille de Lalande, que l’Académie des sciences décerne ; par le médaille de la Société : astronomique de Londres, et par celle dont la fondation récente est due au roi de Danemark.

Quand il avait trouvé une comète, Gambart, quelles que fussent alors ses souffrances, ne se reposait sur personne du soin d’en étudier et d’en calculer la marche. Aussi le catalogue de ses découvertes est-il en même temps celui des orbites elliptiques ou paraboliques dont l’astronomie lui.est redevable. Une grande facilité naturelle et l’habitude, avaient amené le jeune correspondant de l’Académie des sciences à faire en quelques heures des calculs compliqués qui. jadis. eussent exigé plusieurs journées. Il était surtout devenu habile à reconnaitre, sur un premier coup d’œil, si pendant son apparition tel ou tel astre se trouverait dans une de ces circonstances spéciales où les problèmes de position et de constitution physique se résolvent sans effort. C’est ainsi, par exemple, que sur la simple inspection des éléments de la comète découverte le 28 octobre 1826, il soupçonna qu’elle s’interposerait entre la Terre et le Soleil. Un calcul exact apprit ensuite que le passage sur le disque solaire s’opérerait, en effet, le 18 novembre, de 5 heures 26 minutes du matin, temps vrai, à 8 heures 38 minutes. Si des nuages privérent malheureusement les astronomes du plaisir qu’ils auraient eu à faire une si curieuse observation, si la science ne put enregistrer les importantes conséquences qu’on en aurait certainement déduites, notre reconnaissance n’en est pas moins acquise à celui