Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 3.djvu/467

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

pensé qu’il ne fallait pas s’en rapporter seulement à la notoriété publique, qu’il était nécessaire de faire des brillantes découvertes de Laplace une analyse exacte, afin de mieux montrer l’importance de la décision à prendre. Qui pourrait dans l’avenir proposer en pareille matière de prononcer sur parole, lorsqu’on a voulu, avant d’émettre un vote si honorable pour la mémoire d’un grand homme, sonder, mesurer, apprécier minutieusement et sous toutes les faces des monuments tels que la Mécanique céleste et l’Exposition du système du monde. J’ai pensé que le travail rédigé au nom d’une Commission de l’un des grands pouvoirs de l’État, pourrait clore dignement cette série de biographies des principaux astronomes.

Le marquis de Laplace, pair de France, l’un des quarante de l’Académie française, membre de l’Académie des sciences et du Bureau des Longitudes, associé de toutes les grandes académies ou sociétés scientifiques de l’Europe, est né à Beaumont-en-Auge, d’un simple cultivateur, le 28 mars 1749 ; il est mort le 5 mars 1827.

Les tomes I et II de la Mécanique céleste ont été publiés en 1799 ; le tome III a paru en 1802, le tome IV en 1805 ; pour le tome V, les livres XI et XII, ont été publiés en 1823, les livres XIII, XIV et XV en 1826, et le livre XVI en 1828. La Théorie des probabilités date de 1812. Nous allons présenter l’histoire des principales découvertes astronomiques que renferment ces immortels ouvrages.


L’astronomie est la science dont l’esprit humain peut le plus justement se glorifier. Cette prééminence incontestée, elle la doit à l’élévation de son but, à la grandeur