Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 8.djvu/101

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affirmer que la rosée ne les mouille jamais. Sous des circonstances très-favorables, le Dr Wells a cependant aperçu une légère couche d’humidité à la surface de quelques miroirs d’or, d’argent, de cuivre, d’étain, de platine, de fer, d’acier, de zinc et de plomb ; mais on n’y remarque presque jamais même les gouttelettes extrêmement petites qui, sur l’herbe, sur le verre, etc. caractérisent les premiers instants de la précipitation du liquide. Les métaux ne résistent pas tous également à la formation de la rosée. Ainsi, par exemple, on voit parfois le platine, le fer, l’acier et le zinc distinctement couverts d’humidité, pendant que l’or, l’argent, le cuivre et l’étain, quoique semblablement situés, se conservent parfaitement secs.

Un miroir de métal mouillé à dessein se sèche quelquefois là où d’autres substances deviennent très-humides. Cette inaptitude des métaux à se couvrir de rosée se communique aux corps qui reposent sur leur surface ainsi un flocon de laine exposé à un ciel serein se chargera sur un miroir de métal de moins d’humidité que s’il était placé sur une lame de verre.

Réciproquement, les corps sur lesquels les métaux reposent influent à leur tour sur la quantité de rosée qui mouille ces derniers. Voici l’expérience qui le prouve : Une feuille quadrangulaire de papier doré ayant été attachée par de la colle à une croix formée de deux tiges légères de bois de de long, de de large et de d’épaisseur, on exposa le tout à l’air, à du sol, le côté doré du papier en dessus ; après quelques heures la partie du papier qui débordait la croix