Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 8.djvu/104

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chée au milieu de la face inférieure de la planche était devenue humide. Pour lever, au surplus, toute espèce de doute à cet égard, le Dr Wells plaça verticalement sur l’herbe un cylindre de terre cuite, ouvert à ses deux bouts, ayant près de mètre de hauteur et de diamètre. Un flocon de de laine qui occupait le centre de la base inférieure du cylindre ne se chargea dans une nuit que de d’humidité, tandis que pour un flocon semblable, mais tout à fait découvert, l’augmentation fut de Cependant, comme il ne faisait pas le moindre vent pendant l’expérience, les deux flocons de laine auraient certainement reçu la même quantité de rosée si celle-ci tombait verticalement, ainsi que quelques physiciens l’ont supposé.

Il serait possible qu’on prétendit qu’une partie notable de l’humidité dont une touffe de laine se charge pendant la nuit résulte de l’action hygroscopique que ses filaments exercent sur la vapeur atmosphérique mais le Dr Wells a observé que dans les lieux privés de l’aspect du ciel de laine n’augmentent pas de poids d’une manière appréciable pendant la durée d’une nuit. L’effet est encore moindre si le temps est couvert, quoique alors, à cause de l’abondance des vapeurs, l’action hygroscopique de la laine doive être à son maximum.

Des corps tout pareils et situés de même relativement au ciel, peuvent néanmoins se couvrir de quantités inégales de rosée il suffit pour cela qu’ils ne soient pas semblablement placés à l’égard du sol. de laine déposés sur une planche à mètre de terre acquirent dans une nuit un excédant de poids de pendant