Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 8.djvu/106

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par le contact du corps et abandonne son tour toute l’eau que sa nouvelle température la rend inhabile à conserver. Ce même phénomène se renouvelle un grand nombre de fois dans un temps très-court, et bientôt la surface du corps, quelle qu’ait été la cause première de son refroidissement, est couverte de gouttelettes ou même d’une lame d’eau continue que les couches atmosphériques y ont déposée.

Il reste donc cette question à examiner Le froid observé par une nuit calme et pure à la surface de presque tous les corps terrestres, précède-t-il ou suit-il l’apparition des petites gouttelettes ?

Dans le premier cas, le froid sera la cause immédiate de la rosée ; dans la supposition contraire, on pourrait imaginer que nous nous sommes mépris jusqu’ici sur l’origine du refroidissement nocturne, qu’il est la conséquence de la précipitation du fluide. L’expérience suivante du Dr Wells tranche la difficulté.

Par un temps très-sec, de laine placés sur une planche élevée étaient déjà de centigrades plus froids que l’air, avant d’avoir acquis le même excédant de poids, ce qui fut constaté avec une balance qu’un poids de faisait trébucher ; tandis que, dans d’autres circonstances atmosphériques, une différence de température beaucoup plus petite amena, sur le même flocon de laine, près de de rosée, en sorte que son poids se trouva triplé.

Dès qu’il est ainsi bien constaté que le froid précède l’apparition de la rosée, ce météore, sur lequel on avait tant discouru, se trouve devoir être assimilé au pbéno-