Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 8.djvu/115

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dans laquelle il est plongé. Quant à l’humidité qui vient directement de l’atmosphère, Le Roy l’explique moins heureusement, puisque, suivant lui, c’est toujours le refroidissement préalable de l’air qui en détermine lu précipitation. La critique que ce physicien a faite des systèmes de Gersten, de Musschenbroek et de Dufay est d’ailleurs extrêmement judicieuse, et diffère à peine de celle que renferme l’ouvrage du docteur Wells. J’ajouterai qu’on trouve encore dans le Mémoire de Le Roy une observation très-importante, dont l’auteur anglais a vérifié l’exactitude c’est que l’air est quelquefois tellement près du terme de la saturation que, par un temps serein et en plein jour, il dépose de l’eau sur les plantes qui sont garanties des rayons du Soleil.

Ce serait ici le lieu de rapporter quelques phénomènes curieux découverts par Bénédict Prévost, et pour l’explication desquels le savant docteur Young d’abord, et Pierre Prévost de Genève ensuite, avaient eu recours au principe du rayonnement ; mais l’étendue que ce chapitre a déjà acquise nous permettra seulement de les rappeler.

Les observations de B. Prévost sont relatives à l’influence que des armures métalliques exercent sur la quantité de rosée qui se dépose sur les vitres des appartements. Tout le monde sait que, lorsque l’air extérieur se refroidit la nuit, les vitres des fenêtres se couvrent d’humidité intérieurement ; on observe le contraire si l’air du dehors est devenu plus chaud que celui de la chambre. Collons maintenant sur la face d’un des carreaux, en dedans ou en dehors, une lame de métal poli si cette lame est du côté qui s’est refroidi le plus, il ne se déposera point