Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 8.djvu/138

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plus ou moins grande élévation du thermomètre au-dessus du sol et que l’enveloppe de laine n’eût pas dû modifier sensiblement les résultats, je lui signalerais une nouvelle découverte qui découlerait alors trop directement de ses observations pour qu’il ne fût pas juste de lui en laisser tout l’honneur ce serait que le Soleil, par des latitudes égales, a une force échauffante plus grande en Amérique qu’en Afrique, et sur le continent que dans les îles.

Avant le travail dont nous venons de rendre compte, Plaugcrgues s’était déjà livré à une longue suite de recherches, dans la vue de déterminer aussi l’influence calorifique que peuvent avoir les rayons solaires en tombant directement sur la boule d’un thermomètre noircie avec une couche d’encre de Chine. Comme toutes les précautions avaient été prises pour soustraire l’instrument, autant que possible, aux rayons réfléchis par le sol et les objets voisins, les résultats obtenus par cet observateur paraissent mériter toute confiance. Voici en quoi ils consistent :

À Viviers, par de latitude nord, la différence moyenne entre le thermomètre à l’ombre et le thermomètre exposé au Soleil, dans un temps parfaitement calme, était de centigrades.

Cette différence diminuait très-sensiblement dès qu’il y avait du vent ; il arrivait même qu’elle ne s’élevait pas à plus de ou si le vent soufflait avec violence.

Dans trois années d’observations consécutives et assidues, le thermomètre au Soleil a marqué deux fois