Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 8.djvu/162

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une excavation qui a mètres de longueur on y descend par une pente douce au bas de laquelle on trouve une couche de glace dure de mètres de longueur sur de largeur. Les deux visiteurs ont trouvé une petite nappe d’eau au-dessus de la glace, et aperçu quelques stalactites au fond, contre les parois de la grotte. C’est encore une cavité dans laquelle l’air ne peut se renouveler qu’avec une grande difficulté.

Quand, à la suite d’un hiver très-rigoureux, la glace s’est formée dans de telles grottes, sous une épaisseur assez grande, on conçoit qu’elle ne puisse fondre que très-lentement, à cause de la grande quantité de chaleur latente absorbée par la glace se transformant en eau. Or l’air froid étant plus lourd que l’air chaud ne peut être déplacé dans des espèces de cul-de-sac où les courants ne s’établissent pas facilement. D’un autre côté, la terre est très-peu conductrice de la chaleur. Aussi la température intérieure des glacières naturelles ne s’élève guère, pendant les mois les plus chauds de l’année, au-dessus de et il faudrait plusieurs étés pour fondre la glace une fois accumulée, lors même qu’elle ne se reformerait pas chaque hiver, quand l’air froid tombe par sa plus grande pesanteur dans les cavités que nous avons décrites.

CHAPITRE IV
rupture des glaciers

Les glaciers formés à l’air libre dans des lieux situés à une hauteur au-dessus du niveau de la mer telle que la