Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 8.djvu/200

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exacte aux lecteurs, son» le secours d’aucun calcul.

Supposons qu’à chacun des rayons d’une roue ordinaire, telle que colle d’un rémouleur, soient adoptées solidement de grosses masses. Admettons de plus que ces masses puissent glisser à volonté le long des rayons, de telle manière qu’on ait la faculté de les réunir, ou près de l’axe de rotation, ou vers la circonférence extérieure de la roue, ou dans toute autre situation intermédiaire.

Cette disposition générale de l’appareil une fois bien comprise, plaçons d’abord toutes les masses mobiles près de l’ose, et cherchons quelle force appliquée a la manivelle sera nécessaire pour imprimer à la roue une vitesse de rotation d’un tour par seconde.

Après cette première expérience, faisons glisser, sur chaque rayon, la masse qui lui est adaptée, depuis le centre jusqu’à la circonférence. La roue ne pèsera ni plus ni moins que dans le premier cas ; et, cependant, pour la faire tourner de nouveau avec la vitesse d’un tour par seconde, il faudra une force plus grande.

Je doute qu’après avoir jeté un seul coup d’œil sur l’appareil dans ses deux états, personne eût l’idée de mettre en question le résultat que je viens d’énoncer. En tout cas, des expériences très-faciles à imaginer en constateraient l’exactitude.

Puisque pour faire tourner une roue d’un poids donné avec une certaine vitesse, il faut une force d’autant plus grande que les éléments dont ce poids total se compose sont plus éloignés du centre, il est évident (car c’est le même résultat en d’autres termes) que, sous l’action d’une force déterminée, le mouvement de la roue se