Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 8.djvu/209

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fois plus petite que Donc le changement de température que nous avions supposé tout à l’heure dans le rayon terrestre, était fois plus grand qu’il n’est permis de l’admettre d’après les observations de la durée du jour sidéral ; donc en ans, la température moyenne de la masse générale de la Terre n’a pas varié de e de degré du thermomètre centigrade.

On fera une large part à l’incertitude dans laquelle on est encore sur la dilatabilité des matières qui composent le globe, en multipliant le résultat précédent par ou


    ral. Donc, quand on se trompe, en plus par exemple, dans la détermination du mouvement lunaire, d’une seule seconde de degré, c’est comme si l’on faisait le jour sidéral plus long de deux secondes de temps, ce qui est bien loin de l’exactitude admise dans le texte. Hâtons-nous de dire aussi que ce n’est pas d’un seul jour d’observations qu’on déduit le déplacement diurne de la Lune.

    Admettons qu’on mesure l’arc parcouru par le même astre en dtx jours. Cet arc aura dix fois plus d’étendue que celui qui correspondait a un seul jour ; mais 1'incertitude de la détermination expérimentale sera encore d’une simple seconde. Elle tient, en effet, soit aux opérations qu’on effectue au point de départ, soit à celles du point d’arrivée. Or, tout le monde peut comprendre que ces opérations doivent être identiquement les mêmes aux deux extrémités d’un arc, quelle quo soit sa longueur. Lorsque, pour avoir l’arc diurne, on divisera par l’arc correspondant la dix jours, cette division atténuera l’erreur de l’arc total dans le rapport de à cette erreur ne sera donc plus que de un dixième de seconde de degré, correspondante à deux dixièmes de seconde de temps.

    Si nous mesurions, enfin, l’arc lunaire décrit en jours, quand on arriverait à diviser cet arc total, lequel renfermerait un grand nombre de circonférences, par pour avoir l’arc diurne correspondant au milieu de l’intervalle des jours, la seule seconde d’incertitude dont cet arc total serait affecté deviendrait dans l’arc diurne, un deux-centième de seconde de degré correspondant à un centième de seconde de temps.

    Ces explications doivent suffire pour faire comprendre comment on est arrivé à l’étonnante exactitude admise dans le texte.