rique de l’excès en question, je veux dire de l’effet thermomètrique que la chaleur centrale produit à la surface or, au lieu des grands nombres donnés par Mairan, Bailly, Buffon, qu’a trouvé le savant secrétaire de l’Académie ? La trentième partie d’un degré !
La surface du globe qui, à l’origine des choses, était probablement incandescente, s’est donc refroidie dans le cours des siècles de manière à conserver à peine une trace sensible de sa température primitive. Cependant, à de certaines profondeurs, la chaleur d’origine est encore énorme.
La suite des temps apportera de grandes modifications dans les températures intérieures. À la surface (et les phénomènes de la surface sont les seuls qui puissent altérer ou compromettre l’existence des êtres vivants), tous les changements sont accomplis à un trentième de degré près. L’affreuse congélation du globe dont Buffon fixait l’époque au moment où la chaleur intérieure se sera totalement dissipée, est donc un pur rêve !
Fourier a introduit, depuis peu d’années, dans la théorie des climats, une considération qui jusqu’ici avait été entièrement négligée ou dont les physiciens, du moins, ne faisaient pas une mention explicite. Il a signalé le rôle que doit y jouer la température de ces espaces célestes