Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 8.djvu/217

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à remonter vers l’équateur, lorsque le bord inférieur du disque est parvenu à l’étoile que le centre lui-même atteignait à l’origine de cette période de vingt siècles. Une variation aussi insignifiante n’a pu évidemment apporter de changement digne d’être remarqué, ni dans les durées comparatives des jours d’hiver et d’été, ni dans les phénomènes agronomiques[1].

Le Soleil n’est pas toujours également éloigné de la Terre. Aujourd’hui sa moindre distance s’observe dans les premiers jours de janvier, et la plus grande six mois après, ou dans les premiers jours de juillet. Un jour viendra, au contraire, où le minimum arrivera en juillet et le maximum en janvier. Ici se présente donc cette question intéressante un été, tel que celui de notre époque, qui correspond au maximum de la distance solaire, doit-il différer sensiblement d’un été avec lequel le minimum de cette distance coïnciderait ?

Au premier coup d’œil tout le monde, je crois, répondrait affirmativement car, entre le maximum et le minimum de distance du Soleil à la Terre, il y a une différence notable, une différence, en nombre rond, d’un trentième du total. Introduisons cependant dans le problème la considération des vitesses, qui ne pourrait être légitimement négligée, et la solution sera l’opposé de ce que nous pensions d’abord.

  1. 1. Les géomètres ont découvert que la variation qui se remarque dans l’ampleur des oscillations annuelles du Soleil au nord et au midi de l’équateur est pétiodiquoi qu’aptes avoir diminué pendant un certain nombre de siècles, ces oscillations commenceront à croître, et ainsi de suite indéfiniment, sans jamais dépasser des limites fort resserrées.