Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 8.djvu/225

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

À Catane, par une température moyenne de à centigrades, les dattes ne sont pas mangeables.

À Alger, dont la température moyenne est d’environ les dattes mûrissent bien. Toutefois, elles sont incontestablement meilleures dans l’intérieur du pays.

En partant de ces données, nous pouvons affirmer qu’à Jérusalem, à une époque où l’on cultivait le dattier en grand dans les environs ; à une époque où le fruit de cet arbre servait d’aliment à la population, la température moyenne n’était pas au-dessous de celle d’Alger, où la datte mûrit tout juste. Eh bien, c’est porter la température de Jérusalem, ou à centigrades ou à un nombre plus fort.

Léopold de Buch place la limite méridionale de la vigne à l’île de Fer, dans les Canaries, dont la température moyenne doit être entre et centigrades.

Au Caire et dans les environs, par une température moyenne de on trouve bien ça et là quelques ceps dans les jardins, mais pas de vigne proprement dite.

À Abusheer, en Perse, dont la température moyenne ne surpasse certainement pas on ne peut, suivant Kicbuhr, cultiver la vigne que dans des fossés ou à l’abri de l’action directe des rayons du Soleil.

Nous venons de voir qu’en Palestine, dans les temps les plus reculés, la vigne était, au contraire, cultivée en grand it faut donc admettre que la température moyenne de ce pays ne surpassait pas centigrades. La culture du palmier nous apprenait, tout à l’heure, qu’on ne saurait prendre pour cette même température un nombre au-dessous de Ainsi, de simples phénomènes de