Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 8.djvu/303

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aux environs de Paris. Une grande quantité de gibier périt. Il y eut beaucoup de victimes du froid. Le courrier de Parts pour la Picardie fut trouvé gelé dans sa voiture, lorsqu’il arriva à Clermont en Beauvoisis. Plusieurs autres voyageurs furent trouvés morts dans les neiges. À Paris, Louis XVI fit allumer de grands feux dans les rues. « Les mendiants qui couchent dans les granges, dit Duhamel, eurent les pieds gelés ; d’autres ont péri le long des chemins ; on en a même trouvé de morts dans les maisons. Beaucoup de vieillard» ont été frappés de mort subite. On a entendu des chênes se fondre avec bruit, j’en ai vu à Vrigny. » Dans la Provence, le froid ne fut pas assez intense pour faire souffrir les oliviers. (Mémoires de l’Académie des sciences pour 1770, p. 1, pour 1777, p. 614 Cotte ; Toaldo ; abbé Mann.)
1783-1784. Cet hiver, mémorable surtout par sa longueur, a sévi dans toute l’Europe. À Paris, on compta Jours de gelée consécutifs. Le froid extrême moyen de cet hiver on Europe, résultant de la moyenne, dressée par le P. Cotte, des températures minima de villes, fut de Voici les températures les plus basses observées en diverses villes :
À Stockholm, en janvier
le 15 février
En Transylvanie
À Prague, le 7 janvier
À Francfort, le 30 décembre
À Saint-Pétersbourg
À Manheim, le 30 décembre
À Ratisbonne, le 31 décembre
À Delft, en Hollande, le 31 décembre
À Vienne (Autriche), le 7 janvier
À Munich, le 15 janvier
À Amsterdam, le 30 décembre
À Hambourg, le 8 janvier
À Troyes, le 31 janvier
À Paris, le 30 décembre
À Strasbourg, le 30 décembre
À Chartres, le 30 décembre
À Pontarlier, le 31 janvier
À Bruxelles, le 31 décembre
À Tournai