On a constaté en divers lieux les phénomènes que l’on suppose précurseurs d’un hiver rigoureux ou prolongé : l’apparition prématurée des oiseaux des régions polaires et l’émigration des cygnes. Il est tombé une certaine quantité de neige sur plusieurs départements du nord, de l’est et du midi ; sans cette circonstance, les désastres produits par les gelées eussent été bien plus considérables encore. On a mesuré à Strasbourg, en février, une épaisseur de neige de à Marboué, à Nantes, à Gorsdorff, À Lille, la profondeur de la gelée en terre a été trouvée de 0^\circ.40 dans certains sols. Les pays voisins, la Suisse, l’Espagne, la Lombardie ont été également couverts de neige. Il en fut de même à Sétif en Afrique.
La Loire commença à charrier le 17 janvier ; le 18, les glaces étaient arrêtées. Le 19, la Seine charria des glaçons, mais elle ne fut pas prise ; le Rhône charría le 20 ; la Saône fut arrêtée le même jour au-dessus du pont de Serin et le lendemain elle fut prise. Le 24 janvier le Rhin était entièrement gelé à Manheim ; on le traversait à pied sur la glace.
Voici le tableau des températures les plus basses observées dans le cours de l’hiver :
Vallée d’Huchigny, près de Vendôme,
le 20 janvier
Montpellier, le 21 janvier
Hendecourt, le 16 février
Saint-Léonard, le 20 janvier
Alger, le 21 janvier et le 10 avril