Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences, tome 8.djvu/363

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près de l’océan Atlantique et par des latitudes de à la pensée, naguère, se portait tristement sur le capitaine Back et ses compagnons de voyage, lesquels à cette même époque, devaient se trouver aux confins de la mer Glaciale. Heureusement, cet intrépide officier a pu revenir de son entreprise. Si l’anomalie de température dont nous venons de donner un aperçu se fût manifestée dans le continent américain jusqu’aux plus hautes latitudes, on aurait pu conclure, d’après les observations de sir John Franklin, que le capitaine Back aurait enduré des froids de à centigrades au-dessous du terme de la glace. On a vu précédemment (p. 206) qu’il n’a observé que

Pendant les froids du commencement de janvier 1835, les ports de Boston, de Portland, de Newbury, de New-Haven, de Philadelphie, de Baltimore et de Washington étaient entièrement gelés. Le 3 et le 4, les voitures traversaient le Potomac sur la glace.

Dans ce même mois de janvier 1835, pendant lequel le froid en Amérique atteignait le degré de la congélation du inercure, nous avions en Europe un hiver tempéré. À Paris, en janvier, le thermomètre n’est pas descendu au-dessous de (Voir p. 329). Il faut ajouter que l’hiver de 1834-1835 est le plus rigoureux qu’on ait éprouvé aux États-Unis depuis deux tiers de siècle.

Je vais maintenant rapporter les circonstances et les effets des plus grands froids que l’on ait observés ea différents lieux du globe.

Je ne citerai pas ici les évaluations données par Gmelin des froids de la Sibérie, puisqu’on sait aujourd’hui qu’elles