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SUR L’ÉTAT THERMOMÉTRIQUE

  demeura une quinzaine de jours au-dessous de zéro. Dans la Bourgogne, on éprouva de grandes vicissitudes atmosphériques : la vendange ne s’ouvrit que le 4 octobre, la récolte du vin fut peu abondante et de seconde qualité. La moisson des céréales se montra très-satisfaisante dans toute la France.
1834. Cette année, sans être remarquable par des chaleurs vives, se distingue par une température moyenne, printanière et estivale, très-élevée dans toute la France. La végétation se montra précoce et il tomba, en différents lieux, des pluies d’une distribution très-favorable aux cultures. On compte à Paris :
Chaleur forte
43 jours.
Chaleur très-forte
3 jours.

La moyenne de l’été, 20°.45, est la plus haute de ce siècle après 1826, 1842 et 1846. La sécheresse fut très-grande en août et la Seine descendit, le 16 de ce mois, à 0m.03 au-dessus des basses eaux de 1719. Les maxima de 1834 se sont ainsi répartis :

Avignon, 14 juillet
35°.0
Genève, le 18
34°.5
Liége
33°.5
Metz, le 12
33°.0
Strasbourg
32°.8
Paris, les 12 et 18
32°.6
Marseille
31°.4
Lyon, en juillet
31°.3
Bruxelles, le 19
31°.1
La Chapelle (près Dieppe), le 21 juin
30°.6
Londres, le 17 juillet
30°.4
Bâle, le 18
27°.1

Dans le midi, la température, modérée par des pluies abondantes, se montra très-douce. En Bourgogne, cette année est restée célèbre par la qualité supérieure de son vin. On vendangea dès le 15 septembre. Cette précieuse récolte fut néanmoins médiocre pour la quantité. Il en fut de même dans le Bordelais. Dans presque toute la France la moisson fut belle.

1835. On compte cette année à Paris :
Chaleur forte
41 jours.
Chaleur très-forte
10 jours.