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DU GLOBE TERRESTRE.

  Short, cet été fut assez chaud en Angleterre. En Bourgogne la vendange commença le 25 septembre.
1711. Cette année eut encore les mêmes caractères météorologiques. Le maximum de chaleur ne fut le 16 juin que de 28°.8, et Cassini ne compte que 11 jours de chaleur forte. Le 10 juillet, époque ordinaire des plus hautes températures, La Hire ne trouvait à l’Observatoire que 12° au lever du Soleil. En Bourgogne l’année fut pluvieuse ; la vendange commença le 24 septembre et se termina dans la neige.
1725. La température moyenne de cet été a été très-faible dans toute la France. Le maximum de Paris, 30°.5, eut lieu le 13 juillet. On ne compta, d’après Cassini, que 9 jours de chaleur forte. Voici ce que rapporte Maraldi de cette saison : « Le ciel toujours couvert et les pluies fréquentes de 1725 ont été cause que l’année a été tardive ; la moisson qui, dans les parties septentrionales du royaume, se fait ordinairement en août, n’a pu être faite qu’aux mois de septembre et d’octobre ; par suite des pluies on n’a pu rentrer les grains secs, ce qui les a fait germer en partie dans les granges. Les pluies abondantes de mai et de juin ont fait couler beaucoup de raisin, et celles qui sont survenues en août, septembre et octobre ont empêché la parfaite maturité de ce qui restait. » (Mémoires de l’Académie pour 1726, p. 3.) En Bourgogne les vendanges commencèrent le 10 octobre ; la récolte fut abondante, mais le vin fut mauvais. La récolte des céréales fut mauvaise en France.
1740. Le long hiver de 1740 fut suivi d’un des étés les plus froids du siècle dernier. La plus haute température, le 23 juillet, ne s’éleva pas à Paris au-dessus de 28°.4. Voici, d’après Duhamel du Monceau, qui observait à Denainvilliers, le résumé des effets agricoles de cette saison : « Ce ne fut que le 25 mai qu’il commença à ne plus faire froid. Quoique le temps fût notablement adouci, il ne fit que peu de chaleurs pendant tout le mois de juin, et les nuits étaient toujours fraîches. Les blés et les fruits étaient fort retardés. Dans le cours de juillet, les nuits continuèrent à être froides, et au commencement d’août les blés n’avaient pas encore leurs épis formés. La moisson, commencée vers la fin de ce mois, par un temps froid et pluvieux, ne fut terminée que vers le 20 septembre. Dans le Boulonnais (Pas-de-Calais) il y avait encore des grains sur terre au commencement de novembre quand les pre-