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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 1.djvu/169

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LIVRE III. — NOTIONS D’OPTIQUE

réfléchie dans le petit miroir concave, fournit une seconde image, laquelle va se former au dehors de l’instrument par un trou pratiqué au centre du grand miroir ; c’est là que la lentille oculaire s’en saisit pour le grossir.

Quand on observe avec un télescope grégorien, l’observateur est donc placé, par rapport aux astres, comme s’il se servait d’une lunette.

Fig. 80. — Coupe du télescope de Newton[1].

Il est évident, par ce qui précède, que les télescopes ne diffèrent des lunettes qu’en ce que les images des objets éloignés destinées à être grossies par la lentille oculaire, au lieu d’être formées par voie de réfraction, le sont par réflexion. Voyons si ces nouvelles images présentent sur les premières quelque avantage manifeste.

L’intensité de l’image focale dépend de l’intensité des rayons qui se réunissent dans chacun de ses points. Plus ces rayons sont nombreux et plus, les circonstances restant les mêmes, cette image aura d’éclat. Or, le nombre de rayons qui se réunissent au foyer du miroir d’un télescope, en chaque point de l’image d’un objet, sera

  1. Le miroir M placé au fond du tube fournit une image qui, avant la réunion des rayons lumineux C′MN à son foyer, est réfléchie par le miroir N incliné à 45° par rapport à l’axe du tube. Ce miroir N renvoie l’image en ab ; la lentille oculaire o la fait voir en a′b′.