Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/132

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d’avoir découvert les taches noires solaires, on doit reconnaître que ce grand philosophe est le premier qui signala l’existence des facules et qui ait tiré parti de ces phénomènes de lumière pour prouver, contre les explications des derniers péripatéticiens, que les apparitions des taches noires n’étaient pas le résultat du passage, sur le disque du Soleil, de certains satellites obscurs qui auraient circulé autour de cet astre.

La zone, dont le noyau des grandes taches paraît toujours entouré, cette zone, notablement plus lumineuse que le noyau, notablement moins brillante que le reste du Soleil, qu’on appelle la pénombre, a été découverte par Scheiner.

C’est aussi au jésuite d’Ingolstadt qu’on doit d’avoir remarqué que le Soleil est couvert d’un pôle à l’autre, soit de points lumineux et obscurs très-petits, soit de rides vives et sombres, extrêmement déliées, entrecroisées sous toutes sortes de directions ; ces taches, qu’il nomma des lucules, font que la surface de l’astre paraît pointillée.

Les observations du Père jésuite, longtemps suivies avec le plus grand soin, montrèrent que les taches proprement dites ne se forment que dans une zone étroite au nord et au midi de l’équateur solaire. Cette zone, Scheiner l’appelle la zone royale.

Les taches noires sont parfaitement terminées ; cette observation de Scheiner n’a pas été contredite.

D’après Herschel, avant l’apparition d’un grand noyau noir, on aperçoit ordinairement, à la place où il va se former, un très-petit point noir (un pore) qui s’élargit peu à peu, et non pas plusieurs points à la fois. On dirait,