Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/143

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les apparitions de groupes de taches sont sujettes à une certaine périodicité ; qu’après s’être accru pendant cinq à six ans le nombre décroît ensuite par degrés pendant un laps de temps à peu près égal. Conséquemment l’intervalle compris entre deux maxima ou deux minima consécutifs, serait de dix à douze ans.

Le nombre de jours pendant lesquels le Soleil se montre dépourvu de taches est nul, suivant l’observation de M. Schwabe, dans les années voisines de celles des maxima, tandis qu’il s’élève à plus de cent vers les époques des minima.


CHAPITRE XI

sur les moyens de faciliter l’observation des taches solaires.


Hariot, au commencement du XVIIe siècle, d’après ce que le docteur Robertson a rapporté de ses manuscrits, ne connaissait aucune méthode propre à affaiblir artificiellement l’image télescopique du Soleil. On lit, en effet, sur toutes les pages où les taches sont dessinées : « Brouillard…; brouillard épais…; images d’une épaisseur nouvelle…; le Soleil était un peu trop brillant. »

Fabricius n’avait d’abord trouvé qu’un seul moyen d’observer le Soleil avec une lunette : c’était d’attendre qu’il fut très-près de l’horizon. « J’avertis, disait-il, ceux qui voudraient faire de pareilles observations de commencer à recevoir la lumière d’une petite portion du Soleil, afin que l’œil s’y accoutume peu à peu et puisse supporter la lumière du disque tout entier. »