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ment provenant d’une diminution de l’ouverture du télescope.

J’ai souvent reconnu la vérité de cette remarque d’Herschel. Je dirai même qu’il me semble facile de l’expliquer.

L’image d’une étoile ou de tout autre point lumineux très-petit, paraît entourée dans une lunette ou télescope à ouverture réduite, d’une série nombreuse d’anneaux. Les images des lucules doivent donc être dans ce même cas. Or, les anneaux, en se confondant, en empiétant les uns sur les autres, ne peuvent manquer de donner un éclat uniforme à des régions où, sans cela, des points lumineux détachés se seraient fait remarquer.


CHAPITRE XVII

régions où apparaissent les taches proprement dites


Galilée donnait le 29° degré de déclinaison, nord et sud, compté à partir de l’équateur solaire, comme la limite au delà de laquelle aucune tache n’apparaissait.

Scheiner portait ces déclinaisons limites à 30°. L’amplitude de la zone royale était donc de 60°. La zone royale, pour le laborieux jésuite, c’était la région solaire où toutes les taches naissent.

Les taches s’écartent quelquefois assez notablement des limites fixées par Scheiner et par Galilée. En juillet 1777, Messier observait une tache noire dont la déclinaison boréale s’élevait à 31 degrés 1/2 ; en juillet 1780, une belle tache du même genre avait, d’après les obser-