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autre genre, aboutissant à un résultat analogue : ce sont celles de M. Buys Ballot, de l’observatoire d’Utrecht, qui croit avoir constaté d’après des observations thermométriques faites à Harlem, à Zwanenbourg et à Dantzig pendant un grand nombre d’années, qu’à chaque période d’environ 27°,7 il y a dans ces localités une petite élévation de température, tandis qu’aux époques intermédiaires on observe un abaissement.

Ce fait, en le supposant bien constaté, s’expliquerait simplement en supposant que la chaleur n’est pas uniformément distribuée sur tout le contour du Soleil, qu’un hémisphère est plus chaud que l’hémisphère opposé, et que lorsque le premier fait face à la terre, la chaleur que nous éprouvons doit être à son maximum.


CHAPITRE XXVII

de l’influence des taches solaires sur les températures terrestres


L’idée que les taches solaires doivent avoir une influence sensible sur les températures terrestres, se présenta de très-bonne heure à l’esprit des physiciens. Déjà, en 1614, Batista Baliani écrivait à Galilée que, dans son opinion, le froid ne pouvait manquer de devenir plus rigoureux quand le nombre des taches augmentait (Nelli, page 337). Cette opinion ne mériterait pas même d’être examinée, si les taches étaient constamment très-petites et très-peu nombreuses ; si l’espace qu’elles occupent formait toujours une portion aliquote insignifiante de la surface totale du Soleil, ou plutôt de la surface de