Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/203

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1°,2 dans le même sens. D’autres lieux ont conduit à des différences en sens contraire.

M. Rodolphe Wolf, directeur de l’observatoire de Berne, a écrit récemment à l’Académie des sciences de Paris, qu’en consultant une ancienne chronique zurichoise qui s’étend du XIe siècle à 1800, il a reconnu que conformément aux vues d’Herschel les années où les taches solaires sont signalées comme plus nombreuses, se sont montrées aussi en général plus sèches et plus fertiles que les autres ; que les années marquées par de rares apparitions de taches paraissent avoir été plus humides et plus orageuses.

Les résultats obtenus par les divers physiciens ou astronomes sont, comme on voit, assez contradictoires pour qu’il y ait intérêt, eu égard surtout à l’importance de la question, à la soumettre à un nouvel examen. La Table des taches solaires comptées annuellement par M. Schwabe, de 1826 à 1851, présente maintenant les éléments de comparaison qui manquaient jusqu’alors ; aussi ai-je prié M. Barral de faire un résumé des observations météorologiques, recueillies en France pendant les 26 années correspondantes aux recherches de l’astronome de Dessau, et de compléter ainsi les recherches de M. Gautier de Genève, s’arrêtant 1844 et s’étendant sur un trop petit nombre d’années.

Seul parmi les astronomes après Herschel, j’ai commencé dès 1816, à examiner dans les Annales de chimie et de physique, quelles relations pouvaient exister entre les taches solaires et les divers phénomènes météorologiques qui se passent à la surface de notre globe. M. Barral