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rapport aux étoiles, tantôt de l’occident à l’orient, et tantôt de l’orient à l’occident. Ces sortes de mouvements oscillatoires s’observent pour toutes les planètes. Les amplitudes seules varient d’une planète à une autre.

On dit que le mouvement est direct lorsqu’il a lieu de l’occident à l’orient, et qu’il est rétrograde lorsqu’il se fait en sens contraire. La planète est dans une de ses stations au moment où le mouvement va changer de sens. Alors la vitesse de translation diminue jusqu’à zéro pour reprendre des valeurs croissantes dans un sens ou dans l’autre.

Les figures 166 et 167 (page 208) représentent les mouvements apparents de six des planètes principales, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, et Uranus, pendant l’année 1856.

Pour construire ces deux figures, on a imaginé un cylindre tangent à la sphère céleste le long de l’équateur, et l’on a supposé que ce cylindre pouvait remplacer, sans erreur sensible, la surface de cette sphère sur une étendue de 40 degrés de part et d’autre du cercle équatorial ; on a ensuite développé la surface du cylindre, en le supposant coupé suivant une arête passant par le point équinoxial du printemps. De cette façon, les ascensions droites exprimées en heures ou en degrés, se sont trouvées développées suivant une droite horizontale, et les déclinaisons boréales ou australes suivant une droite verticale. On obtient facilement les chemins de chaque planète en portant sur les figures leurs coordonnées pour chaque jour de l’année, et en joignant, par une courbe continue, la série des points obtenus. L’éclip-