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LIVRE XIII

MOUVEMENTS PROPRES DES ÉTOILES ET TRANSLATION
DU SYSTÈME SOLAIRE


CHAPITRE PREMIER

mouvements propres des étoiles


Les étoiles s’appelaient jadis les fixes, d’après l’opinion généralement admise qu’elles restaient toujours dans les mêmes positions relatives. Pour ceux qui n’observaient le ciel qu’à l’œil nu, les constellations conservaient, en effet, perpétuellement les mêmes grandeurs et les mêmes formes. Quelques astronomes s’étaient fortifiés dans ces idées en notant sur les globes tracés d’après les plus anciens catalogues, diverses combinaisons de trois étoiles qui, situées exactement sur un grand cercle de la sphère, devaient sembler rangées en lignes droites, et ils s’assurèrent que de leur temps cette même disposition rectiligne existait. Riccioli citait dans son Astronomia reformata vingt-cinq de ces combinaisons ternaires formant des lignes droites ; par exemple : la Chèvre, le pied précédent du Cocher et Aldebaran ; Castor, Pollux et le cou de l’Hydre ; le bassin austral de la Balance, Arcturus et la moyenne de la queue de la Grande Ourse, etc. Mais ce n’étaient là que des approximations grossières. Il est