Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/318

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Le 6 octobre 1835 
dans la Grande Ourse,
Le 11    —    
    idem.
Le 12    —    
dans le Bouvier,
Le 13    —    
dans la Couronne,
Le 15    —    
entre Hercule et le Serpentaire.
Le 19    —    
dans Ophiuchus,
Le 31    —    
    idem.
Le 16 novembre 
près de η d’Ophiuchus,
Le 26 décembre 
dans le Scorpion, près d’Antarès.

Voyons maintenant jusqu’à quel point l’événement a justifié les prévisions des astronomes.

Personne n’avait eu la hardiesse d’annoncer quel jour la comète redeviendrait visible en 1835. L’état du ciel, l’intensité de la lumière crépusculaire, la force des instruments, la bonté de la vue des observateurs, la possibilité que l’astre eût disséminé une portion sensible de sa substance le long de l’orbe immense qu’il avait dû parcourir depuis 1759, étaient autant d’éléments inappréciables qui commandaient la plus grande réserve. On s’était borné à dire qu’il faudrait commencer les recherches vers les premiers jours d’août.

Eh bien, c’est le 5 de ce mois que, sous le beau ciel de Rome, MM. Dumouchel et Vico aperçurent les premiers la comète de Halley. Elle était alors d’une faiblesse extrême.

Si l’on n’avait pas cru devoir dire quand la comète deviendrait visible, sa position par rapport aux étoiles était au contraire marquée, jour par jour, dans les éphémérides et dans diverses cartes. Or, c’est en dirigeant leur lunette vers le point du ciel où les calculs plaçaient la comète le 5 août, que les astronomes de Rome la découvrirent.