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l’un et l’autre, presque en même temps, que la nouvelle comète faisait une révolution entière autour du Soleil dans l’espace d’environ 7 ans.

Ce résultat curieux fut adopté sans contestation, car on 1826 on était complétement revenu de la vieille idée que les temps des révolutions des comètes dussent être nécessairement très-longs. Il eût été hasardeux de déterminer l’époque de la future apparition du nouvel astre, avant d’avoir étudié tous les dérangements, toutes les perturbations sensibles qu’il pourrait éprouver dans sa course par l’action des diverses planètes. Damoiseau se chargea de faire ce long et minutieux calcul.

On déduisit, des observations faites en 1820, la conséquence que la comète de six ans trois quarts viendrait dans son apparition suivante en 1832 choquer la Terre. La question ayant été examinée de plus près, il fut prouvé que les vives craintes qu’on avait conçues n’avaient rien de réel. Voici les raisonnements à l’aide desquels les astronomes arrivèrent à ce résultat.

La comète de six ans trois quarts devait traverser le plan de l’écliptique, c’est-à-dire le plan dans lequel la Terre se meut, le 29 octobre 1832, avant minuit.

La Terre, pendant sa course annuelle autour du Soleil, ne sort jamais du plan de l’écliptique. Ainsi c’est dans ce plan seulement qu’une comète pourrait venir la choquer ; ainsi, dans le cas où nous aurions eu quelque chose à redouter de la comète de 1832, c’est le 29 octobre, avant minuit, qu’aurait eu lieu le danger.

Demandons-nous maintenant si le point dans lequel la comète devait traverser le plan de l’écliptique était près