Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/362

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Il résulte de cette Table que le 27 février, au moment de son passage au périhélie, le centre de la comète de 1843 était à 32 mille lieues seulement de la surface du Soleil. De surface à surface il y avait, au plus, 13 mille lieues entre les deux astres.

En un seul jour, la distance du centre de la comète au centre du Soleil varia dans le rapport de 1 à 10.

Les éléments paraboliques du nouvel astre une fois connus, il devint possible et facile d’exprimer en lieues plusieurs données de l’observation que, jusque-là, il avait fallu donner en mesures angulaires.

Le 28 mars, le rayon de la tête de la comète (de ce qu’on appelle la nébulosité) était de 19 mille lieues.

Le même jour, la queue avait 
60 millions de lieues de long. ;
La longueur de la queue de la comète de 1680 (n° 49 du catalogue), ne dépassa jamais 
41 millions de lieues ;
Celle de la comète de 1769 (n° 84) 
16 millions ;
Les queues multiples de la comète de 1744 (n° 70) allèrent à un peu plus de 
13 millions.

La largeur de cette même queue extraordinaire de la comète de 1843, était de 1 320 mille lieues.

Ces dimensions, énormes en tous sens, avaient fait rechercher si la Terre était passée dans la queue de la comète de 1843. Les calculs de MM. Laugier et Mauvais montrèrent que cette rencontre n’avait pas pu avoir lieu.

La queue (en la supposant aussi longue le 27 février que le 18 mars) s’étendait bien au delà de la distance à laquelle la Terre circule autour du Soleil, mais elle n’était pas couchée sur le plan de l’écliptique ; mais, n’ayant pas