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notre assertion que celle de Halley, parce qu’elle est visible à l’œil nu, parce qu’elle a été observée d’une manière certaine à sept reprises différentes, et à des époques éloignées en moyenne les unes des autres de 76 ans ; parce qu’enfin son apparition a toujours lieu, chaque fois, pendant assez longtemps pour que les observations soient faciles et nombreuses.

Nous ne parlerons que des apparitions certaines de cette comète,

Nous commencerons par l’apparition de 1456.

La comète, suivant quelques auteurs, paraissait d’une grandeur extraordinaire ; d’autres l’appellent terrible ; deux historiens polonais, au contraire, assurent qu’elle fut toujours d’une grosseur médiocre. Tous ces termes sont très-vagues, et chacun peut les interpréter à sa guise : voici ce qui est plus précis. Trois ou quatre jours avant son passage au périhélie, le noyau de la comète était aussi éclatant qu’une étoile fixe. À cette même époque, la queue n’avait qu’une longueur de 10° ; il paraît cependant qu’on le trouva quelquefois de 60°, ou de deux signes entiers du zodiaque.

La comète de 1456 inspira une grande terreur, bien moins peut-être à raison de son éclat et de la longueur de sa queue que comme un présage supposé des succès des armées ottomanes. Les Angelus ordonnés par le pape Calixte, et dans lesquels on conjurait en même temps la comète et les Turcs, n’étaient certainement pas de nature à calmer les esprits faibles.

La première apparition de la comète de 1456 date du 29 mai. C’était 11 jours avant son passage au périhélie.