Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/42

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion
34
ASTRONOMIE POPULAIRE.

solaire ? En cherchant dans le ciel la solution de ce doute, Herschel tomba sur une petite tache blanche, découverte par Halley en 1714, entre ζ et η d’Hercule (liv. xi chap.xii, t. i, p. 503, fig. 122), dans laquelle personne n’avait jamais aperçu une seule étoile, et où le télescope de 12 mètres en fit voir plus de 14 000 qui auraient pu être comptées.

À quelque distance de cette première agglomération se trouve une autre tache aperçue par Messier en 1781, et dans laquelle le grand télescope démontrait aussi l’existence d’une multitude d’étoiles excessivement rapprochées.

Il y a sans doute loin encore d’une trentaine de mille étoiles, à ce qu’il en faudrait pour produire dans notre système le mouvement reconnu. Aussi, quoique les deux groupes dont il vient d’être question soient précisément situés dans la partie du firmament vers laquelle notre soleil se dirige, Herschel se garda bien d’insister sur cette coïncidence. Pour ne point décourager, cependant, ceux qui voudraient tenter de rattacher les étoiles les unes aux autres, malgré les prodigieuses distances qui les séparent, il leur rappelait que certaines parties de la Voie lactée offrent, dans des espaces fort resserrés, des centaines de mille et même des millions de ces astres. Les régions où les deux branches de la Voie lactée vont se réunir, d’une part vers Céphée et Cassiopée, de l’autre vers le Scorpion et le Sagittaire, » lui semblaient particulièrement pouvoir être des centres d’attraction puissants, et mériter toute l’attention des astronomes.

« L’attraction, disait Lambert dans ses Lettres cosmologiques (1761), étend son empire sur tout ce qui est