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croissant paraissait placé, à très-peu près, dans la direction de la queue ; mais, le 15 juillet, il s’était déjà tourné vers la région opposée à cette même queue.
« 5 août. J’observai, au travers de la nébulosité, très-près du noyau, une étoile qui était tout au plus de dixième grandeur. »

Si les expressions précédentes laissaient quelque ambiguïté, nous ajouterions que, ainsi que le montrent les figures 216 et 217 que m’a lui-même adressées l’astronome de Palerme, la ligne qui joignait les deux cornes du croissant coïncidait avec la direction de la queue le 5 juillet, mais qu’elle lui était perpendiculaire le 15 du même mois.

Fig. 216. — Prétendue phase de la comète de 1819, le 5 juillet,
d’après M. Cacciatore.


Fig. 217. — Prétendue phase de la comète de 1819, le 15 juillet,
d’après M. Cacciatore.


Faut-il maintenant conclure de ces observations que les comètes ne sont pas lumineuses par elles-mêmes, et que leurs noyaux, leurs chevelures et leurs queues ne brillent jamais que de la lumière du Soleil réfléchie ? Cette conséquence découlerait rigoureusement de ce qui précède, si les irrégularités dans la forme du noyau que M. Cacciatore a remarquées, étaient de véritables phases ;