Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/474

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

portionnelle au nombre de particules éclairantes, ou, en d’autres termes, à l’étendue de la surface lumineuse.

Tout à l’heure, nous considérions un point unique qui envoyait sur un millimètre carré de surface :

10 000 molécules à la distance de     1 mètre,
2 500 à la distance de     2 mètres,
1 111 à la distance de     3 mètres,
 
  
1 à la distance de 100 mètres.

Eh bien, s’il existe 1 000 points rayonnants pareils, à la même distance de notre écran d’un millimètre carré, il suffira, sans aucun doute, pour avoir l’éclat de cet écran, de multiplier par 1 000 tous les nombres de la première colonne. Cette multiplication n’altérera pas leurs rapports, car si les termes successifs d’une série sont le quart, le neuvième...., le dix-millième d’un certain nombre donné, ils en seront encore le quart, le neuvième...., le dix-millième, lorsque ces termes et le nombre auquel on les compare seront tous devenus mille fois plus grands.

La propriété éclairante d’une surface lumineuse est donc, d’une part, proportionnelle à son étendue ou au nombre de particules dont elle se compose, et de l’autre, elle varie comme celle d’un point isolé, en raison inverse du carré des distances.

Ne se récriera-t-on pas maintenant si je dis que malgré cette loi, ou plutôt qu’à cause de cette loi, une surface lumineuse doit paraître, à l’œil, avoir la même intensité à toutes les distances imaginables, tant qu’elle sous-tend un angle sensible ? de courtes réflexions feront disparaître