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La valeur de 0,206 pour l’excentricité conduit à une distance périhélie de 0,307 et à une distance aphélie de 0,467, c’est-à-dire que la plus petite distance de Mercure au Soleil est de 11 666 000 lieues et la plus grande de 17 746 000 lieues.

Connaissant la distance de la Terre au Soleil, en un instant donné, et celle du Soleil à la planète, on peut toujours, les positions des orbites étant d’ailleurs parfaitement déterminées, obtenir par le calcul d’un triangle la distance de la Terre à Mercure. On trouve que la plus grande distance et la plus petite sont respectivement de 51 000 000 et de 18 700 000 lieues.

Mercure ayant presque toujours des phases, on ne parvient à déterminer avec certitude sa forme réelle, que lorsqu’on le voit négativement pendant son passage sur le Soleil.

Les astronomes qui ont vu passer Mercure sur le Soleil, ont rarement négligé de mesurer son diamètre en secondes, à l’aide d’observations micrométriques. Ce diamètre, ramené par le calcul à la distance moyenne de la Terre au Soleil, et comparé à celui que notre globe doit présenter à la même distance, a servi à calculer le rapport du volume de Mercure au volume de la Terre.

On se fera une idée des variations que cette appréciation a dû subir, en parcourant des yeux le tableau suivant des diamètres de Mercure ramenés à la distance moyenne de la planète au Soleil, observés pendant le passage de 1832, et en se rappelant que les volumes varient proportionnellement aux cubes des diamètres :