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Vénus, ne sont relatifs qu’aux observations à l’œil nu et font abstraction de l’affaiblissement d’éclat que l’atmosphère présente à mesure qu’on s’éloigne du Soleil.

Les anciens avaient déjà remarqué que dans une nuit sans Lune, Vénus jette une ombre sensible derrière les corps opaques. Cette observation, faite avec tous les soins convenables, en plein air, dans un lieu d’où l’on apercevrait la totalité de l’hémisphère situé au-dessus de l’horizon, c’est-à-dire la moitié des étoiles du firmament, pourrait conduire à des conséquences photométriques très curieuses, surtout si l’on se servait des procédés actuellement connus, propres à affaiblir dans des proportions données la lumière de la planète.

J’ajouterai ici que la quantité de lumière et de chaleur envoyée par le Soleil étant 1 à la surface de la Terre, se trouve être de 1,91 à la surface de Vénus.


CHAPITRE X

sur la lumière secondaire de vénus


Il est constaté, par les témoignages de plusieurs observateurs dignes de toute confiance, que quelquefois Vénus a été vue tout entière, même en plein jour, dans des positions où l’on aurait dû n’en apercevoir tout au plus que la moitié, dans des circonstances où seulement une portion de son étendue, visible de la Terre, pouvait être éclairée par la lumière solaire. J’ai été curieux de rechercher qui a fait le premier une semblable observation, et j’ai trouvé, sans indication de date, dans la Théologie