Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 2.djvu/87

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n’avaient été employés que séparément, savoir du changement de grossissement de la lunette combiné avec la double réfraction du cristal de roche. En conservant une certaine mobilité à l’une des lentilles dont se compose le double oculaire d’un télescope, on se procure le moyen de changer le grossissement, ou, ce qui revient au même, de faire varier à volonté les dimensions de l’image focale ; si la lentille ne doit faire que des excursions peu étendues, elle pourra ne pas être achromatique, sans que la lunette perde rien de sa bonté. Cela posé, il est clair que pour amener l’image à avoir au foyer du dernier oculaire une grandeur déterminée, il faudra employer un grossissement d’autant plus considérable que l’objet sous-tendra un angle plus petit. Il n’est pas moins évident que le rapport des grossissements sera toujours égal à celui de ces angles, de sorte que si l’observateur pouvait conserver le souvenir des dimensions sous lesquelles une mire terrestre connue se présentait dans une position donnée de l’oculaire, il aurait la valeur de tout autre objet quelconque en parties de cette mire prise pour unité, en cherchant quel grossissement doit avoir la lunette pour que les dimensions apparentes de l’objet soient égales aux dimensions semblables de l’image primitive. Mais on conçoit, sans que je le dise, qu’une observation de ce genre ne pourra avoir d’exactitude qu’au tant que l’astronome aura simultanément en vue l’objet qu’il veut mesurer et la mire de comparaison. En prenant pour mire deux fils fixes et placés au foyer du dernier oculaire, on aurait le micromètre de Rœmer et de La Hire, qui ne peut servir que pour les diamètres perpendiculaires au mouve-