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populations celtiques du midi de la Grande-Bretagne, Wales, nom du pays habité par ces populations, sont des dérivés de Valah, et par conséquent de Volca[1]. On doit ces rapprochements à M. Gaston Paris. Nous prononçons Galles, l’anglais Wales ; et de Galles nous avons tiré « gallois, » nom d’une langue néo-celtique importante qui se parle encore en Grande Bretagne. Il serait trop long d’exposer ici par quelles évolutions le gaulois Volca a donné naissance au mot français « Gallois, » qu’il faut se garder de confondre avec le mot français « Gaulois. »

Les Romains ont pour désigner les Celtes continentaux un terme spécial à leur langue : c’est Gallus, dont nous avons tiré notre nom dérivé « Gaulois. » Gallus en latin, ne désigne pas seulement les populations celtiques de l’Italie du nord et celles de la Gaule transalpine entre les Pyrénées et le Rhin, il s’applique aussi aux Celtes d’Espagne[2], de Germanie[3], de l’Europe orientale[4], et même d’Asie Mineure[5]. Le terme géographique Gallia, dérivé de Gallus, a désigné en latin, comme

  1. Wallon, mot qui désigne les populations néo-latines voisines des Flamands, et la langue que parlent ces populations, est aussi un dérivé de Valah.
  2. Tite-Live, XXIV, xlii.
  3. Tite-Live, V, xxxiv ; César, VI, xxiv ; Tacite, Germanie, chap. xviii, xliii.
  4. Tite-Live, XXXVIII, xvi, xxviii.
  5. Tite-Live, XXXIII, xxi ; XXXVIII, xvi, xvii ; XLI, xxiii.