Page:Archimède - De la méthode, trad. Reinach, 1907.djvu/90

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion
82
des théorèmes mécaniques

on ne change pas l’exactitude de l’égalité (3) en ajoutant au numérateur du premier membre deux éléments prismatiques et à celui du second deux rectangles ΗΝ, et l’on retombe alors sur l’égalité (2).

Ces préliminaires posés, supposons d’abord que le sabot soit plus grand que 1/6 du prisme total, c’est-à-dire que le prisme partiel soit moindre que 3/2 du sabot. Si petite que soit la différence, il en résulterait que le prisme partiel est aussi moindre que 3/2 du solide inscrit dans le sabot, car la différence de ce solide au sabot peut être rendue plus petite que toute grandeur donnée. Or] le prisme partiel est à ce solide inscrit (3o) comme le rectangle ΗΓΔΕ est à la somme des rectangles élémentaires inscrits dans le segment parabolique. Si donc l’hypothèse était vraie, on aurait :

rect. ΗΓΔΕ/Σ rect. ΜΛλ1Μ1 < 3/2.

Mais on a vu (Théorème I) que le rectangle ΗΓΔΕ vaut exactement les 3/2 du segment de parabole, lequel enveloppe la somme des rectangles ΜΛλ1Μ1 : il est donc impossible que ce rectangle vaille moins que les 3/2 de cette somme ; [l’hypothèse est donc fausse et le sabot ne saurait être plus grand que 1/6 du prisme total.

Supposons maintenant que le sabot soit plus petit que 1/6 du prisme total, c’est-à-dire que le prisme partiel soit plus grand que 3/2 du sabot. Si petite que soit la différence, on montrerait de même qu’il en résulte que le prisme partiel est aussi plus grand que 3/2 du solide enveloppant le sabot.] Mais