Page:Archives israelites 13.djvu/113

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tsniurrs. 109 . tiraillements existant aujourd’hui en France: pour cela, il eût · fallu étudier l’ensemble, l'état moral de la France, à cette épo- que et le suivre jusque dans les détails. Desdeux autres catégories de fragments dont l’ouvrage se 00lD- pose, nous avons moins a dire: La première, qui est relative à la nature de Fame, et qui comprend deux méditations sur Yimmortalité, est moins une démonstration en règle de ce dogme fondamental des religions, et, disons-le aussi, des philosophies, qu’une ingénieuse dis- sertation sur les inductions sûres que nous ollrent à cet égard et le sentiment intime que nous éprouvons de Pimmortalité, et le respect inné, universel, qu’on ressent pour les morts. L’antenr démontre, avec une ingénieuse abondance, que ce sen- timent intime est impossible à déduire d'aucun fait extérieur, qu’au contraire, il se produit spontanément dans l’âme, tout la repoussant, tout l`exclnant au sein de la nature matérielle et or- ganique; il démontre également que le respect des morts est in- dépendant de toute relation à l’individu vivant, qu’il constitue nne croyance primitive, spontanée, et, jusqu’à un certain point, inexplicable dans son absolue généralité. ll y a dans ces deux études un profond sentiment des aspira- tions éternelles de l’homme vers un monde meilleur, et une ingé- nieuse démonstration de l’innéité ou plutot de la spontanéité des sentiments par lesquels ils se manifestent; mais , qu’il nous soit · permis de dire que l'auteur s’est, sur ce point, rencontré avec la philosophie , et que les deux profonds sentiments sur lesquels il ' l fonde sa pensée avaient déjà été, à plusieurs reprises, l’objet de pareilles inductions; qu’il nous soit même permis d’ajouter qu’il pouvait ne pas borner son travail à la constatation, d’ailleurs im- portante, de cette spontanéité; la philosophie spiritualiste, en dé- montrant, comme M. Guizot, que les deux sentiments qu’il s'atta· che àélucider sont primitifs, ne croit pas que leur spontanéité soit · une raison sufüsante de ne pas déterminer les conditions dans lesquelles ils se produisent, surtout, les causes qui tendent à les développer et les principes sur lesquels ils se fondent à l’insu même de l’homme qui les ressent : M. Guizot, qui indique lui- l même deux des raisons du respect pour les morts, prouve, par V Digitized ny Google