Page:Archives israelites 13.djvu/16

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ty! _uen¤vu qrfolrent nos temples À ees époques du Souvenir et de l’Ex• tation. P Savez-vous, mes frères, ce qui leur donne une physionomie nssi imposante? Ce ne sont ni les vastes proportions de la mai- son de Dieu, elle suffit à peine è eontenirln foule de ses adora- teurs; ni ces éloquentes prières hébraîques, dont la sublimité échappe au plus grand nombre; ni l'appareil de nos cérémonies, si belles cependant dans leur antique simplicité. Non! mais ce I qui fait l'intérêt et la grandeur de nos fêtes, ce qui les fait admi- rer des hommes et bénir de Dieu, c‘est la parfaite union d’lsraël, / confondu dans un même vœu et dans une même pensée reli- âieuse; c‘est cet esprit de famille, ce sentiment toujours vivace e notre vieille fraternité, qui, tous les ans, sur tous les points du globe, nous réunit à la même heure aux pieds des mêmes au- tels. Quand le paîen Balaam, appelé à maudire nos ancêtres, sen- ‘ tait l’iujure expirer sur ses lèvres et s‘écriait(l) : 1'LIHR TJU HD 3pp* c Que tes tentes me plaisent, 6 Jacob! o quelle force mys- térieuse lui arrachait cet aveu? Qu`y avait-il donc de si admirable dans ces tentes? Une seule chose, mes frères, la concorde. Ces trois millions d‘hommes qui couvraient le désert n’avaicnt qu'un cœur et qu‘une âme. lls étaient unanimes dans leur foi, unanimes dans leur affection mutuelle. Et cependant, bientôt après, ils avaient trahi l‘une et l’autre, et ils expiaient, par un châtiment terrible, la rupture de la divine alliance. Nous aussi, mes frères, à l'heure où je parle, une étroite com- munauté d'alTections et de croyances semble nous unir; un même esprit nous anime et nous a fait accourir dans cette enceinte, es- prit de réconciliation entre nous, esprit de réconciliation avec Dieu; en voyant arriver l’année nouvelle, qui porte dans ses flancs l‘avenir, c‘est-à-dire l‘inconnu, nous nous sommes serrés autour de notre grande et éternelle bannière, la religion; nous nous sommes rappelé que nous étions frères, et, en sortant de ce temple, où nous avions imploré la mi- séricorde- divine , nous nous sommes souhaité mutuellement une année heureuse, 3l'1Dl'1 TIIHU TIJW'7, c‘est-à—dire une année de vertus et de bonnes œuvres. Maintenant le Kippour est venu pour consommer le pardon, et, à cet auguste et suprême rendez- vous du Dieu d'lsraël, nul en Israël n'a voulu faire défaut. Certes, c‘est un beau four que celui qui a le privilégede réveiller ainsi , les plus nobles sentiments de l`âme, d‘étouf1`er en nous l`hostilité et le mauvais vouloir, et de faire remonter à la surface ce trésor de tendresse qui est au fond de tout cœur humain et du cœur is- (1) N•¤t•. 24, s. · Digitized ny Google