Page:Archives israelites 13.djvu/188

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QI aamrns avoir donné à l‘tnl&lli$•uee le plus Bttltltüntiel et le plus fécond des aliments, il a voulu sauvegarder la raison contre ses défail- lances et ses intermittences, il a voulu entourer la vie de l`indi·i vidu d'un système de pratiques qui lui rappelassent sans cesse. l’idée rnonotlréiste et qui le contraigaissent dese soustraire soit aux entraînements des sens, soit aux enivrements de la raison ; mais, plus judicieusement que nulle autre religion, la nôtre a prétendu établir une exacte concordance entre le dogme etla vie, empécher le plus funeste des divorces autre l'idée et la tradition : elle a cherché à ne contenir et à ne dominer par intervalles la ' raison, que par des créations où la raison eatla plus grande pet!. à ne diriger et à ne guider la sensibilité que par des moyens qui ' ne fussent pas eux·mémes propres ri précipiter et à agrandir des erreursque son but même était de prévenir: il fallait, pour cala,- que chaque prière eut un sens parfaitement net et parfaitement éclairé, que chaque usage eut un sens parfaitement naturel, que chaque fête eut une origine et un but, non temporaires et éphé- mères, mais éternels et absolus. Cette organisation idéale du culte, le judaïsme l‘a·t-il réalisée, en d’autres termes, le culte y est·il partout et toujours à la hauteur de la religion T A cette question, nous n’hésiterons pas à répondre affirmati- vement, du moins en général : Oui, le judaïsme s’est efforcé d’as· signer à ses pratiques, à ses fêtes, une signification juste et pré- cise, il a imprimé en général à son culte la sévérité de concep- tion qui caractérise son dogme 2 maintes idées sublimes sa trouvent représentées dans ses usages traditionnels : ici, c’est la délivrance du peuple juif soustrait à un danger réel, c’est·à-dire moins encore l’esclavage des corps que Passervissemeut des âmes aux passions; là, c’estla nécessité de repasser anuellement les actes de sa vie, d'en faire une confession générale au seul témoin digne d‘entendre une confession humaine, ailleurs enfin, c’est le ' souvenir d'un de ces hommes de fer qui scellerent de leur sang _ leur foi etlaur courage, qu’ellc a pour but de sanctiûer. A un autre point de vue, et si, du culte puhlicet social, vos entreadans le culte privé, dans Porganisatian partieuliérede la un- ligion, et dansaon appropriation à la vie de tous les jours, ce qui snnqfrappena, c‘eatla multiplication de la prière etla recomman- Digilized ny Google