Page:Archives israelites 13.djvu/198

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son Aucuns . ···- Je croyais, dit i’ex-marocain un peuconfus, qu’il existait déjà quelque chose en ce genre dans notre ville. ‘ · _· — 0hl non, Monsieur, c’est une création nouvelle, et c’est à ce sujet que 'nous recherchons des encouragements. ». — Votre idée est pleine de bons et heureux résultats; permet- tez-moi, Madame, de m’inscrire des premiers sur votre liste. · , Chacun tit comme notre généreux Mécène, et la jeune dame, rayonnante, comme l’on est toujours après une bonne action. vitbienlôt sa liste de souscription couverte de signatures. On s`aperçut seulement que deux ou trois personnes s’ahstin· rent d`y concourir. J’entendis une d’elles qui murmurait : —En· · core une de ees combinaisons maudites qui, sous l`aspect d’une charité mal entendue. entraînent les enfants à transgresser les jours de repos et de fêtes. C’est scandaleux que des personnes • religieuses y prêtent la main; nous n’en voulons pas... n Je me dirigeai vers un autre groupe : c`élait plus particuliè- rement celui des hommes d`un âge mûr. On parlait de |`apostasie, dc ses causes, de ses ell`ets désastreux. - Franchement, disait un vieux monsieur qui nasil|aitaffreu— sement, voilà ce que nous avons gagné à votre liberté et à la fu- sion que vous pronez tant. Si nous étions encore tranquillement renfermés dans nos rues tl`autrefois, où nous n’avions aucun con? tact avec les autres, nous 'n’en serions pas à voir chaque jour de nouvelles et nombreuses défections. Dans ce temps, que je re- gretterai toujours, les enfants vivaient de la vie de leurs pères; ils naissaient et mouraient dans cet espace suffisant, sans ambi- tion, sans autres soins que celui d‘étudier et de méditer sur no- tre sainte loi. Leur horizon, leurs désirs ne dépassaient pas les lourdes portes de la Juden·Gassl- — Je ne pense pas que ce reproche puisse étre adressé à la · liberté de conscience, et par suite au changement intervenu dans nos mœurs intimes. On voitau contraire que les cas d'apostasie Sont plus fréquents dans les pays où le prosélytisme travaille sur des masses encore ignorantes et dégradées par l`intolérance et l’escIavage. En France aussi les apostasies qui ont fait le plus de bruit, eton en compte plusieurs, ont été le fait de gens dont les principes dévotieux ou ceux de leurs proches étaient poussés jus. Digitized ny Google L