Page:Archives israelites 13.djvu/230

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994 ‘ Ancnrvns rsntuns. ` Parfois même elle s‘abandonne A l'éclat passager d’une aimable galté. Elle adresse à Sophar de ces mots dont la femme Seule possède le secret; ` Mots heureux qui vont droit à l`àme Et savent émousser l’aiguillon du regret. Entraîné par son charme enfin le mari cède, Et bientôt au sombre banquet lln vrai festin succède. Le repas se prolonge et. s’anime joyeux. Convive généreuse, Miriam, à la liqueur traîtreuse Fait de fréquents appels ; d’un œil mystérieux Des vins qn'elle verse étudie Tout le progrès victorieux. ·Sophar iléchit enfin, la tête appesantie, Se ranime un instant, fait un nouvel ellort, Puis sur son siège il chancelle et s’endort. Aussitôt Miriam dit aux valets qu‘elle appelle : Emportez votre maître et ne l‘éveilIez pas, Vite à ma maison paternelle, Partez, je marche sur vos pas. On part; de son ombre propice La nuit protége l’entreprise. Où suis·je‘! s’ècria le mari tout surpris En s’éveillant dans la chambre étrangère. Vous êtes chez mon père, Lui répondit Miriam accourue à ses cris, Chez mon père et c’est moi votre fidèle épouse, Toujours également jalouse A oomplaire à vos moindres vœux, Qui vous ai fait amener en ces lieux. Quitte, m’avez-vous dit, la maison conjugale Et choisis de mes biens celui du plus grand prix. A Soumise à vos désirs j`ai pris De tous vos biens celui que pour moi rien n’égale, De tous vos joyaux à mes yeux Le seul cher, le seul précieux. Par le conseil d’un pieux rabbin même · Le divorce fut sus pendu; ' Et de toute humaine vertu ` Le rémunérateur suprême, Avant que le printemps eu marqué son retour, Des deux époux bénit l'am0ur. ‘ L