Page:Archives israelites 13.djvu/234

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28 nouv! ce qui était un bouclier sûr devient une charge pesante, eesin- nombrables obligations ont peine à se concilier avec les nécessi- tés de la vie civile et politique : à la haine inspirée parle fana- tisme , devaient nécessairement succéder des sentiments plus doux, et la réciprocité de bons offices devait engendrer, `ches'n0s coreligionnaires, des habitudes et des idées d’un omlre plus élevé, plus humain : cette transition n‘a pu être sans périls , et cette transformation sans inconvénients : quel était dans le culte juif Pélément qui pouvait se modifier avec le temps? Jusqu’où les modifications pouvaient-elles impunément s’étendre! Comment concilier l’attachement au culte séculaire de nos pères avec les obligations que nous imposait Vémancipation, comment com- ` hiner ensemble les prescriptions qui avaient pour but d’empé· cher tout mélange entre les races, et les sentiments de fraternité nécessaire vis-à—vis de compatriotes et`d`amis non-israélites 2 · Voilà les problèmes: ils se sont posés; ils se posent encore pour nous, et leur solution délicate ne peut ni être |`œuvre d’un jour, ni être partout absolument uniforme : en attendant, ils ont produit bien des décbirements et bien des divergences. ` Nulle part peut-étre. plus quïen Allemagne, les scissions n'ont été tranchées et les transitions brusques : Kompert, témoin in- telligent de cette grave situation , interprète éloquent des senti- ments divers auxquels elle donnait naissance, en a, dans son second recueil, présenté le tableau animé: mais il n‘entend’nul· ement que l’abandon des dogmes monothéistes et unitaires soit le prix destiné à payer la liberté et l`égalité, ni qu‘avec le bagage inutile de traditions surannées qui n'ont plus leur raison d'étre, nous rejettions soit la foi sublime qui contient l'essence de toutevérité, soit celles de nos fêtes, de nos pratiques et ceux de nos usages qui sont la vivante et tidèle expression , l'interpréta• tion exacte des dogmes, en un mot, ce 'qui est juste, raisonnable ' ou touchant. — ‘ Iforgueil national et la haine de l'étranger sont che: nous le fruit amer des épreuves que nous avons subies : si ces deux son- timents commencent cntin ai s`al't`aiblir en nous, ce n'est pas par Faction du christianisme comme dogme et comme culte, c'est au contraire par ranauenœ de la raison qui nous illumine en méme Digitized ny Google