Page:Archives israelites 13.djvu/284

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270 amsn pour le culte de ses pères un profond attachement. Quantà la confession religieuse de II. Heine, tour à tour ou simultanément sceptique , mystique, panth_éiste, nous aflirmerions volontiers , qu’elle était celle de sa famille, n’était le passage suivantd’une lettre adressée par lui à l’autenr de l’article, et qui ne dissipera l guères à cet égard Pembarras de ses futurs hiographes. e Mes ancêtres ont appartenu a la religion juive : je ne me suis jamais ener- » gueilli de cette origine; je ne me suis jamais targué non plus de maquulité de r lntlêrien, quoique j‘appartienne B la confession évangélique aussi bien que les splns dévots d'entre mas .···· de Berlin, qui me rqxeclsaut toujours de n manquer de n . H semblerait, à entendre le poete, qn'il descends d’une de ces familles de néo-chrétiens, qui, après l‘expulsion des Juifs hors · du territoire espagnol, derueurèrent dans le pays de leurs ancê- trœen s’eIorçaut de faire oublier leur tache originelle. Les lettrés de lükllemagne ont eu souvent de ces fantaisies, et, non contents d‘abjurer par vanité, par intérêt, ou par ambition, ils se sont donné le ridicule de rougir de leur naissance : H. Heine pouvait ne pas s’enorgueil|ir de la sienne; les poètes sont si connus pour' leur modestie! Iais on est en droit de s‘étonner, qu’après avoir adoré tant d'objets divers, chanté même les splendeurs du culte de Jelwvah, I. Heine traite si dédaigneasemeut le culte de sa fa- mille, le culte qui a dû étre nécessairement le sien : en croirait volontiers qu'i| y a une ironie de plus au fond de ces paroles, si le·' mament et le lieu où elles ont été écrites u’excluaient toute sap- pudtàoe de cette nature; d’ail|eurs, il parle plus d`ane fbis d'en certain grand Chem de bois dont les regards douloureux lui- al; lâenu au fund de l‘âme. De son éducation première, le poète a dû conserver une sorte de religiosité chrétienne, toute vague, toute sqerttcielle, véritable inspiration poétique, maissans iulluencc nieüuuité réelle urls vie et sur les actes. Ge qui a, selon nous, ruiné d’aberd toute espèce de conviction rdlgiense, puis tonte croyance israélite ches en bou nombre d%·aélites lettrés de l‘Allemague et même de la France, ce. qui les a_ livrés sans défenses aux dangereuses séductions de _ la. philosophie nihliste de Iiégel , dess l‘iasnflisanoe de leur édndüsùanastique premiere, dut hbseues deconseits Hei-